La Russie vidange le réservoir de Kakhov, mettant ainsi en péril l’approvisionnement en eau potable, la production de produits agricoles dans la région de Kherson et la sécurité de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, la centrale nucléaire de Zaporijia.
La radio publique nationale (NPR) des États-Unis écrit que le 11 novembre 2022, l’armée russe a fait sauter la route au-dessus du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya. À leur avis, l’explosion n’a pas endommagé les écluses, mais seulement l’autoroute. Cependant, immédiatement après l’explosion, il s’est avéré que les troupes russes avaient délibérément ouvert des sas supplémentaires.
NPR a publié des images satellites de Planet et Maxar montrant de l’eau coulant à travers les écluses.
« Le résultat a été incroyable. Les données d’altimétrie radar montrent que le niveau actuel du réservoir est d’environ deux mètres en dessous de sa hauteur normale. Depuis décembre, le niveau d’eau dans le réservoir est tombé au niveau le plus bas en 30 ans d’observations par satellite », écrit NPR.
La radio publique nationale américaine indique que le déversement d’eau par les Russes pourrait être intentionnel – pour ralentir le mouvement des forces armées ukrainiennes. Cependant, une baisse du niveau de l’eau menace la production agricole sur la rive gauche de la région de Kherson et des problèmes d’eau potable à Berdiansk, Melitopol et Energodar, contrôlés par les occupants russes.
NPR, s’appuyant sur les opinions d’experts, est parvenu à la conclusion que l’objectif de l’armée russe est la « terre brûlée » sur le territoire qu’elle a publiquement déclaré être le leur.
Le système de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia est également menacé. À la fin de la semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré qu’elle était consciente du risque potentiel associé à la baisse des niveaux d’eau dans le réservoir.