Le 31 mars, le texte du Concept de politique étrangère de la Fédération de Russie, approuvé ce jour-là par le décret n° 226 de Poutine, a été publié.
Le premier paragraphe décrit clairement le sens et le but du document :
“La Russie s’est définie comme un pays-civilisation originel, un vaste État eurasien et euro-pacifique, l’un des centres souverains du développement mondial, qui joue un rôle unique dans le maintien de l’équilibre mondial des puissances et le développement pacifique et progressif de humanité.”
Donc, un “pays civilisé”, “l’un des centres souverains du développement mondial”, assurant le “développement progressif pacifique de l’humanité” de la Russie.
Et plus loin : “La Russie ne se considère pas comme un ennemi de l’Occident, ne s’en isole pas, n’a pas d’intentions hostiles à son égard, compte sur sa prise de conscience de l’inutilité de la confrontation avec la Russie, l’acceptation des réalités multipolaires.”
Mais en même temps, “la Russie a l’intention d’accorder une attention prioritaire à l’élimination des vestiges de la domination des États-Unis et d’autres États hostiles dans les affaires mondiales”.
Et voici des thèses sur l’approfondissement des liens avec des centres de pouvoir mondiaux souverains amis – la Chine et l’Inde, des compliments à la civilisation islamique amie, l’intention de contribuer au développement ultérieur de l’Afrique, d’accroître la coopération avec l’Amérique latine.
Et aussi : “Les priorités de la politique humanitaire de la Russie à l’étranger sont de contrer la campagne de russophobie, de protéger la langue russe, la culture russe, les sports et l’Église orthodoxe russe de la discrimination.”
En fait, rien de nouveau.
Prétend restaurer l’ancienne grandeur de l’ère de la guerre froide et du monde alors bipolaire.
Une tentative de briser l’unité des pays de l’Occident.
Une tentative de tirer une couverture sur le territoire du soi-disant tiers-monde.
Une menace non déguisée d’ingérence dans les affaires intérieures de tout État sous prétexte de protéger le soi-disant “monde russe”.
Le concept est à la fois une ligne directrice pour les organes de propagande de masse russes dans la Fédération de Russie même et au-delà, et une instruction pour les sympathisants étrangers du pays agresseur.
En fait, l’adoption de ce document confirme le diagnostic de trouble mental de la Russie, qui combine deux manies incompatibles – la persécution et la grandeur.
Et confirme également que la maladie durera aussi longtemps que durera la Russie.
