Tout le monde a sans doute remarqué que ces dernières semaines, la Russie a intensifié ses opérations militaires, et de facto est déjà passée à l’offensive, tentant de reconquérir les territoires que l’Ukraine a rendus à son contrôle lors de la contre-offensive d’automne. Pendant ce temps, en Ukraine, au contraire, les problèmes internes se sont intensifiés (en particulier, les changements de personnel dans divers départements).

Un mois ou deux passeront et la situation commencera à changer à l’opposé. L’Ukraine, ayant reçu des armes offensives et une défense anti-aérienne de l’Occident, lancera une contre-offensive (des exercices sont actuellement en cours). La Russie essaie maintenant de tirer le meilleur parti du moment sur le plan militaire, mais déjà cette année, lorsque l’effet des sanctions deviendra plus perceptible, ainsi que lorsque l’Ukraine, après s’être préparée, passera à une contre-offensive, je suis convaincu que processus en Fédération de Russie commenceront à se manifester.

Stratégiquement, notre approche est correcte, pour préparer à la fois l’extérieur (l’aide militaire) et l’intérieur (la lutte contre la corruption et la faiblesse des institutions, mais nous aimerions que ce ne soit pas l’apparence de processus).

La Russie, bien sûr, profite d’ailleurs du moment, comptant toujours sur l’affaiblissement de la position occidentale ou la concentration sur les problèmes internes (notamment les élections qui se tiendront en 2024, par exemple, aux États-Unis).

Mais il y a bien des interrogations sur la position de l’Occident. Une logique établie s’est déjà formée – l’Europe n’accepte de fournir des armes offensives qu’après que les États-Unis aient déclaré leurs livraisons.

Je voudrais que l’Occident ne répète pas les erreurs de 2014, lorsqu’il y a eu une réaction très modérée après l’annexion de la Crimée. Bien qu’à cette époque, tout cela se produise également dans le contexte de la guerre en Syrie, qui a provoqué un certain nombre de problèmes pour l’Occident lui-même (en particulier, la crise migratoire). Par conséquent, l’aide militaire ne devrait pas être telle que l’Ukraine ne perde pas, mais telle que nous puissions rendre autant de nos territoires que possible.

En ce sens, 2023 est une année déterminante.