Les menaces de la Russie de mettre fin à l’accord sur les céréales sont dirigées non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre le monde entier. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, rapporte CNN.
Le chef du département d’État américain a noté lors des événements de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) que si la Russie décide de se retirer de l’accord sur les céréales, grâce auquel l’Ukraine peut exporter ses produits agricoles par la mer Noire, cela affectera les prix partout le monde.
Le fait que la Russie utilise à nouveau cette initiative comme une arme et menace de mettre fin à son opération est dirigé non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre les peuples de toute la région et du monde entier”, a souligné Blinken.
Le secrétaire d’État a également critiqué la position du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui était présent aux événements de l’ASEAN. Selon Blinken, rien de ce qu’il a entendu du ministre des Affaires étrangères du pays agresseur “n’indique un quelconque changement dans la position de la Russie envers l’Ukraine”.
“Je n’ai aucun doute que la grande majorité de l’opinion publique mondiale, y compris en Asie du Sud-Est, soutient fermement (…) les principes que la Russie viole chaque jour lors de son agression contre l’Ukraine”, a ajouté le secrétaire d’Etat.
On se souviendra que le 13 juillet, le dictateur russe Poutine a de nouveau menacé d’arrêter la participation de la Russie à l’accord sur les céréales si le monde n’acceptait pas les conditions de son pays.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a proposé au président russe Vladimir Poutine de connecter la Rossilkhozbank sanctionnée au système SWIFT en échange de l’extension de l’accord sur les céréales. Guterres a envoyé une lettre à Poutine dans laquelle il proposait des moyens de faciliter davantage les exportations russes de nourriture et d’engrais et d’assurer un approvisionnement continu en céréales ukrainiennes via la mer Noire.
Comme l’a signalé, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré aujourd’hui que Poutine avait accepté de prolonger l’accord. Erdogan a également noté que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait envoyé une lettre à Poutine avec une proposition visant à préserver l’accord sur les céréales de la mer Noire. Cependant, le Kremlin insiste sur le fait que la Russie n’a pas accepté la prolongation de l’accord.