Home MONDE Comment bloquer le flux de pétrole russe vers l’Inde et la Chine. L’ancien ministre de l’Economie Orzhel a donné la réponse

Comment bloquer le flux de pétrole russe vers l’Inde et la Chine. L’ancien ministre de l’Economie Orzhel a donné la réponse

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Comment bloquer le flux de pétrole russe vers l’Inde et la Chine.  L’ancien ministre de l’Economie Orzhel a donné la réponse
Comment bloquer le flux de pétrole russe vers l'Inde et la Chine.  L'ancien ministre de l'Economie Orzhel a donné la réponse

L’Ukraine et ses partenaires peuvent introduire un système plus strict de contrôle et de surveillance du mouvement du pétrole russe sur les marchés mondiaux afin de bloquer autant que possible le flux de produits pétroliers russes vers l’Inde et la Chine. L’ancien ministre de l’Énergie (2019-2020) Oleksiy Orzhel l’a dit dans une interview avec Glavkom.

« Nous ne pouvons rien faire d’autre que d’introduire un système plus strict de contrôle et de surveillance du mouvement du pétrole russe sur les marchés mondiaux. Aucune quantité de sanctions ne contribuera à influencer des économies aussi puissantes. Après tout, aucun de nos partenaires occidentaux ne veut gâcher les relations avec ces pays », a expliqué Orzhel.

Jusqu’à récemment, la plus grande entreprise qui achetait du pétrole russe « mixte » était Shell PLC. Cependant, il est difficile pour l’ancien ministre de l’énergie de dire avec certitude si Shell continue d’acheter du pétrole d’origine russe.

« Tout change dynamiquement. Autant que je sache, cela se fait actuellement par des entreprises de taille moyenne peu connues. La plupart de ces acteurs de taille moyenne opèrent sur le marché asiatique. En même temps, ils doivent combiner leurs efforts de manière situationnelle pour pouvoir effectuer un ou plusieurs transferts de pétrole russe », explique Orjel.

On se rappellera que la compagnie pétrolière et gazière Shell s’est retirée de son plus grand projet russe en avril de l’année dernière. La société négocie la vente de sa part à des entreprises chinoises.

Soit dit en passant, la Chine accélère la construction d’un gazoduc d’Asie centrale pour recevoir du gaz du Turkménistan, malgré la proposition de la Fédération de Russie d’un deuxième gazoduc « Power of Siberia-2 ». La Chine cherche à renforcer ses liens avec l’Asie centrale dans le cadre de son initiative « la Ceinture et la Route ». Bien que le gaz turkmène coûte à Pékin 30 % de plus que le gaz russe et que les négociations sur une remise n’aient pas donné de résultats, les responsables du gouvernement chinois ont donné le « feu vert » au projet de la ligne D, qui importera 30 milliards de mètres cubes de carburant du Turkménistan chaque année.