L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont eu des entretiens avec les États-Unis à Munich. Il s’agit de la première rencontre entre les dirigeants des pays du Caucase du Sud depuis octobre sur fond d’escalade des tensions au Haut-Karabakh. Ceci est rapporté par Reuters.

Après les pourparlers, les deux parties auraient annoncé des progrès dans l’accord de paix.

Mais lors d’une table ronde ultérieure sur « Construire la sécurité dans le Caucase du Sud », les deux hommes ont démontré à quel point les deux parties restent éloignées sur le Haut-Karabakh, le blocus du corridor de Lachin et l’orientation des négociations futures.

« Je crois que l’Azerbaïdjan et l’Arménie doivent démontrer que la transition d’une confrontation de longue date, de la haine mutuelle et de l’inimitié doit prendre fin », a déclaré Aliyev lors du panel.

Le ton conciliant est tombé à l’eau lorsqu’il a accusé l’Arménie d’occuper les terres azerbaïdjanaises pendant près de 30 ans.

« L’Azerbaïdjan a adopté une politique de vengeance », a déclaré Pashinyan.

Comme vous le savez, la tension s’est sérieusement aggravée en raison du blocus de deux mois du corridor de Lachin – la seule route terrestre qui donne à l’Arménie un accès direct au Haut-Karabakh.

Rappelons que le 6 octobre à Prague en marge du sommet de la Communauté politique européenne, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan se sont rencontrés.

Dans la nuit du 13 septembre, les hostilités ont commencé à la frontière de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. L’Azerbaïdjan a accusé l’Arménie d’avoir commis une provocation à grande échelle à la frontière de l’État.

Par la suite, des rassemblements ont eu lieu en Arménie pour exiger que le pays se retire de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) suite à la décision de l’OTSC de ne pas envoyer de troupes en Arménie, qui a connu une escalade du conflit militaire avec l’Azerbaïdjan. Les citoyens arméniens ont accusé les autorités russes de ne pas être fiables en tant qu’alliées.

Notez que l’OTSC comprend la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. La dernière opération conjointe dans le cadre de cette organisation a eu lieu en début d’année au Kazakhstan. Les pays de l’OTSC ont refusé de participer à l’invasion russe de l’Ukraine.