L’un des suspects les plus recherchés du génocide de 1994 au Rwanda, accusé d’avoir ordonné le meurtre de 2 000 personnes cachées dans une église, a nié toute implication dans ce crime. Ceci est rapporté par Reuters.
Fulgens Kayishema, qui s’était caché pendant deux décennies, a été arrêté mercredi sous un pseudonyme dans un vignoble en Afrique du Sud, où un procureur a déclaré avoir été trahi par d’autres réfugiés.
Lors de la première audience, lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il avait quelque chose à dire aux victimes, le suspect de 62 ans, tenant une Bible et un livre avec les mots “Jésus avant tout” dans les mains, a répondu dans le cap Tribunal de grande instance : « Que puis-je dire ? Nous sommes désolés d’apprendre ce qui s’est passé. A cette époque, la guerre faisait rage… Je n’y étais pour rien.”
L’ancien policier Fulgens Kayishema se cache depuis 2001, date à laquelle le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) l’a inculpé de génocide pour son implication dans la destruction de l’église catholique de Nyange dans la préfecture de Kibue.
A noter qu’en 1994, plus de 800 000 personnes, pour la plupart des représentants du peuple tutsi, sont mortes au Rwanda aux mains d’extrémistes de la tribu hutu. Pendant le génocide, des représentants hutus qui avaient des opinions politiques modérées ont également été tués.
Les tueries ont commencé le 6 avril 1994, peu de temps après qu’un avion transportant le président rwandais Juvénal Gabyarimana a été abattu à l’approche de la capitale rwandaise, Kigali.
Soit dit en passant, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a effectué la toute première visite au Rwanda et a annoncé que l’Ukraine y ouvrirait une ambassade.