La France s’oppose à l’ouverture d’un bureau de l’OTAN au Japon. Le président du pays estime que l’Alliance devrait être “géographiquement limitée” à l’Atlantique Nord. Ceci est rapporté par Politico en référence à des sources informées.
Depuis des mois, les responsables de l’OTAN discutent de plans pour ouvrir un bureau de liaison au Japon qui deviendrait le premier avant-poste des Alliés en Asie.
Des progrès à cet égard devraient avoir lieu lors du sommet annuel de l’OTAN en Lituanie la semaine prochaine.
Cependant, le président français Emmanuel Macron nie la faisabilité d’une telle expansion géographique de l’Alliance, insistant sur le fait qu’elle conduirait au “risque d’éloigner” les puissances de l’OTAN “trop loin” de son objectif initial de l’Atlantique Nord, note Politico.
“Nous ne sommes fondamentalement pas “pour” (l’idée d’élargissement de l’OTAN – ndlr). Quant au bureau, les autorités japonaises elles-mêmes nous ont dit qu’elles n’étaient pas très favorables à sa création”, a déclaré Emmanuel Macron vendredi.
Selon le président français, l’OTAN devrait être géographiquement limitée à l’Atlantique Nord. Il a ajouté que les articles 5 et 6, qui constituent la base du traité de l’Atlantique Nord, sont “géographiques”.
La publication note que le projet de l’OTAN d’ouvrir le premier bureau asiatique est intervenu dans un contexte d’inquiétude accrue concernant le comportement naval et aérien agressif de la Chine envers Taiwan, ainsi que les troupes américaines dans la région.
Outre la France, la Chine s’oppose également à l’idée d’ouvrir un bureau de l’Alliance au Japon.
“Dans le même temps, certains autres alliés de l’OTAN ont également des inquiétudes concernant le nouveau bureau, trois diplomates européens au courant des négociations en cours admettent que la plus grande opposition vient de la France”, souligne la publication.
Il a déjà été signalé que les pays de l’OTAN devraient parvenir à un consensus sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance, mais certains pays européens veulent attendre les résultats de la guerre avec la Russie.
Soit dit en passant, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré à la veille du sommet de juillet à Vilnius que les dirigeants prendraient trois décisions clés concernant l’Ukraine. Il attend notamment d’eux qu’ils confirment la future adhésion de Kiev au bloc de la défense.