Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne a considérablement réduit la part des importations de produits pétroliers et de gaz en provenance de la Fédération de Russie. C’est ce qu’attestent les données du Bureau statistique européen.
Eurostat rappelle que le 5 décembre 2022, l’embargo de l’UE sur l’importation par mer de pétrole brut russe est entré en vigueur, et le 5 février 2023, l’embargo sur l’importation de produits pétroliers.
L’impact de ces mesures s’est fait sentir au premier trimestre 2023. Si au premier trimestre 2022, la Russie était le plus grand fournisseur de produits pétroliers avec une part de 26,0 %, alors au premier trimestre 2023, la part de la Russie n’était que de 3,2 %. C’est 22,8 points de pourcentage de moins.
En revanche, les parts de la Norvège (+3,8 points de pourcentage), de l’Arabie saoudite (+3,4 points de pourcentage) et des États-Unis (+2,7 points de pourcentage) ont augmenté au cours de la même période.
Une situation similaire s’est développée avec le gaz naturel, lorsque les pays de l’UE se sont réorientés vers d’autres sources d’approvisionnement.
Au premier trimestre 2022, la Russie était le premier fournisseur de l’UE avec une part de 38,8 %, suivie de la Norvège (38,1 %).
Au premier trimestre 2023, la part de la Russie a baissé de 21,4 points de pourcentage, tandis que les parts de la Norvège (+8 points de pourcentage), de l’Algérie (+7,4 points de pourcentage) et de la Grande-Bretagne (+4 points de pourcentage) ont le plus augmenté.
En ce qui concerne le gaz naturel liquéfié, au premier trimestre 2022, la Russie (18,1 %) était le deuxième fournisseur de l’UE après les États-Unis (48,6 %).
Au premier trimestre 2023, la part de la Russie a diminué de 4,9 points de pourcentage. Dans le même temps, les parts de la Norvège (+6,5 points de pourcentage), du Qatar et de l’Algérie (+2,4 points de pourcentage chacun) ont augmenté, tandis que la part des États-Unis a diminué de 8,4 points de pourcentage.
Nous rappellerons que l’Inde a trouvé une façon inhabituelle de remercier la Russie pour le pétrole. Deux raffineurs de pétrole privés sur trois en Inde paient une partie de leurs importations en provenance de la Fédération de Russie en yuan chinois.
