Les avions de ligne russes ont effectué environ 2 000 vols avec des équipements de sécurité obsolètes au cours des 15 derniers mois, a déclaré le chef de Rostransnadzor. Ceci est rapporté dans un nouvel article de The Telegraph.
Viktor Basargin a noté que l’introduction de sanctions contre la Russie a rendu impossible pour certaines compagnies aériennes de remplacer les équipements obsolètes pour assurer la sécurité.
Selon le journal Kommersant, Basargin a souligné que le problème concerne principalement les petites compagnies aériennes russes, et non les grands transporteurs comme Aeroflot. Cependant, la société a démenti les informations faisant état de mesures de sécurité laxistes, affirmant que toutes les pièces de rechange sont soumises aux contrôles nécessaires et disposent de certificats de qualité.
Ces déclarations du chef de Rostransnadzor sont intervenues après une enquête du site d’opposition russe Proekt, qui affirmait qu’Aeroflot avait ordonné à ses équipages de ne pas signaler les équipements de sécurité défectueux ou manquants sur les vols. L’enquête a également cité des témoignages du personnel qui ont confirmé des problèmes avec l’état technique de l’avion.
Le Telegraph a demandé à Aeroflot de commenter l’enquête mais n’a pas reçu de réponse.
Il est à noter que la Russie a annoncé la légalisation de la soi-disant « cannibalisation » – le retrait de pièces utilisables d’un avion pour les utiliser sur d’autres – en raison d’une pénurie de composants pour la maintenance des avions.
À la suite des sanctions, les aéroports d’Europe et d’Amérique du Nord sont fermés à Aeroflot, limitant ses liaisons vers la Turquie, l’Asie centrale, la Chine et des destinations touristiques populaires pour les Russes comme l’Égypte et la Thaïlande. Cependant, la compagnie continue d’assurer des vols intérieurs en Russie, bien que leur nombre ait diminué en raison de la fermeture de nombreux aéroports situés près de la frontière avec l’Ukraine.