L’Iran constitue rapidement son stock d’uranium enrichi et dispose actuellement de plus de 100 kg d’uranium enrichi à 60 %. C’est ce qu’a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, dans un discours devant le Conseil des gouverneurs de l’Agence, qui a commencé sa réunion à Vienne lundi, rapporte Ukrinform.
« Voici mon dernier rapport sur la vérification et la surveillance en République islamique d’Iran à la lumière de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies… Le rapport note que le stock d’uranium enrichi de l’Iran a augmenté de plus d’un quart en trois mois. Cela comprend des stocks d’uranium enrichi à 20 % en 235U, qui approchent une demi-tonne, et des stocks d’uranium hautement enrichi – enrichi à 60 % en 235U – qui représentent bien plus de 100 kg », a déclaré le directeur général de l’AIEA.
Grossi a informé que l’Agence n’a pas été en mesure de mener des activités de vérification et de surveillance du Plan d’action global conjoint (JCPOA) sur la production et l’inventaire des centrifugeuses, des rotors et des soufflets, de l’eau lourde et du concentré de minerai d’uranium depuis deux ans et demi , « y compris la période postérieure à juin 2022, lorsqu’aucun équipement de surveillance et de contrôle lié au JCPOA n’a été installé et opérationnel. »
Par ailleurs, le directeur général de l’AIEA a indiqué le début de la mise en œuvre de la déclaration conjointe avec l’Iran à partir du 4 mars. Ainsi, début mai, l’Agence a installé des caméras de surveillance dans les ateliers d’une des installations de fabrication des tubes rotors, des centrifugeuses et des soufflets. En outre, pour surveiller le niveau d’enrichissement de l’uranium hautement enrichi produit par l’Iran dans les installations déclarées, l’Agence a installé pour la première fois un dispositif de surveillance de l’enrichissement à l’installation d’enrichissement de Fordow ainsi qu’à l’installation pilote d’enrichissement de Natang.
Dans le même temps, Grossi a informé que l’Iran avait fourni une explication possible à la présence d’uranium appauvri dans l’une des parties de l’installation connue sous le nom de Marivan. Dans le même temps, il a indiqué que l’évaluation de l’AIEA sur l’installation « reste inchangée » et a souligné l’importance de s’assurer que l’Agence est en mesure de garantir que le programme nucléaire de l’Iran est exclusivement pacifique.
On se rappellera que les médias britanniques ont publié un contrat de fourniture d’armes, qui pourrait être la première preuve solide que l’Iran a vendu de l’artillerie et des obus de chars, ainsi que des missiles de différentes tailles à la Russie.
Plus tôt, on a appris que des pièces provenant de pays alliés de l’Ukraine avaient été trouvées dans des drones iraniens Shahed, que la Russie utilise pour attaquer les territoires ukrainiens.