Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d’une rencontre début février avec le président Volodymyr Zelenskyi, ont appelé à envisager la possibilité de pourparlers de paix avec Moscou, rapporte le Wall Street Journal citant ses propres sources.

Lors d’un dîner à l’Elysée, Macron a déclaré à Zelensky que même des ennemis mortels tels que la France et l’Allemagne auraient dû faire la paix après la Seconde Guerre mondiale, selon des personnes proches des pourparlers.

Macron a noté que Zelensky est un chef militaire fort, mais qu’il devra éventuellement « passer à la gouvernance politique et prendre des décisions difficiles », ont indiqué les sources.

En outre, on dit que l’OTAN propose un rapprochement avec l’Ukraine afin d’encourager les négociations de paix avec la Fédération de Russie. La proposition appelle l’Ukraine et l’Alliance à conclure une sorte d’accord de coopération, qui ne signifierait cependant pas l’adhésion à l’OTAN, tandis que Kiev s’engagerait à ouvrir des pourparlers de paix avec Moscou.

Le plan a d’abord été proposé par le Premier ministre britannique Rishi Sunak, puis il a été soutenu par Berlin et Paris. Il est à noter que ces trois pays doutent en privé que l’Ukraine sera en mesure d’expulser les Russes de l’est de l’Ukraine et de la Crimée par des moyens militaires, et que l’Occident ne pourra pas soutenir militairement Kiev pendant longtemps, surtout si le conflit atteint une impasse .

« Nous n’arrêtons pas de répéter que la Russie ne doit pas gagner, mais qu’est-ce que cela signifie ? Si la guerre continue assez longtemps avec cette intensité, les pertes de l’Ukraine deviendront insupportables. Et personne ne croit qu’ils pourront retourner la Crimée », a déclaré le journal citant un interlocuteur de France.

Pour sa part, l’interlocuteur britannique a expliqué que l’accord proposé vise à montrer à la Russie que l’Occident sera prêt à augmenter son aide militaire à l’Ukraine au fil du temps. Cela peut aider à convaincre Moscou qu’il n’atteindra pas ses objectifs militaires. Il est prévu que la proposition puisse être examinée lors du sommet de l’OTAN qui se tiendra à Vilnius en juillet.