Le président français Emmanuel Macron a une nouvelle fois confirmé sa volonté de favoriser la réalisation de la paix entre l’Ukraine et la Russie par la négociation. Il l’a dit dans une interview accordée à plusieurs publications françaises dans l’avion, au retour de la conférence de Munich sur la sécurité, rapporte Le Figaro.

« Je veux que la Russie soit vaincue en Ukraine. Et je veux que l’Ukraine puisse défendre sa position. Mais je suis convaincu qu’au final cela ne se terminera pas militairement… Je ne pense pas, comme certains, que la Russie doive être complètement vaincue, attaquée sur son territoire. Ces gens veulent, avant tout, détruire la Russie. Cela n’a jamais été et ne sera jamais la position de la France », a souligné le chef de l’Etat français.

Il se souvient comment il a été critiqué l’année dernière pour avoir appelé « à ne pas humilier la Russie ». Mais il reste partisan de l’idée d’une solution diplomatique.

« Aucun camp ne peut pleinement prendre la montagne… ni l’Ukraine ni la Russie, car les effets de la mobilisation ne sont pas aussi importants que prévu et elle-même a des limites de possibilités », a déclaré Emmanuel Macron.

Il a également expliqué que toutes les autres options en dehors de Vladimir Poutine « semblent pires dans le système actuel » que l’actuel président russe, faisant allusion au président du Conseil de sécurité russe Mykola Patrushev et au propriétaire de PMK Wagner Yevgeny Prigozhin.

« Croyons-nous sincèrement que la société civile russe, après ces années de durcissement et de plein conflit, arrivera à une décision démocratique ? J’en ai vraiment envie, mais je n’y crois pas vraiment », a prévenu le président français.

On rappellera que vendredi 17 février, lors d’un discours à la conférence de Munich sur la sécurité, Emmanuel Macron a dit qu’il fallait trouver la force et le courage d’établir un dialogue avec la Russie, car sans cette paix en Europe, c’est impossible. Dans le même temps, il a appelé tous les alliés à renforcer leur soutien à l’Ukraine et a également déclaré qu’ils étaient prêts à ce que la guerre entre la Russie et l’Ukraine puisse se prolonger.