Après les élections présidentielles et parlementaires, la politique turque envers l’Ukraine ne changera dans aucun domaine : ni dans le politique, ni dans l’économique, ni dans le militaire. Cette opinion a été exprimée par le chef du Mejlis du peuple tatar de Crimée, Refat Chubarov, dans une interview avec Glavkom.
“Le soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, la non-reconnaissance des empiètements de la Russie sur la Crimée, la question de la sécurité en mer Noire resteront”, a déclaré le chef du Mejlis du peuple tatar de Crimée.
Chubarov a déclaré qu’à la veille du premier tour des élections en Turquie, il s’était entretenu avec les dirigeants tatars de Crimée et qu’ils n’avaient pas exprimé de position sans équivoque concernant les élections.
Après le 24 février de l’année dernière, des personnes de la Crimée occupée et de l’Ukraine continentale ont été ajoutées à notre diaspora historique en Turquie. Les Tatars de Crimée en Turquie, malgré le fait qu’ils soient très unis, ne prennent jamais de décisions consolidées concernant les élections. C’est-à-dire qu’ils pensent que ce problème est tout à fait personnel”, a expliqué Refat Chubarov
Selon ses observations, de nombreux Tatars de Crimée vivant en Turquie soutiennent le gouvernement actuel, mais aussi de nombreuses personnes soutiennent l’opposition. À titre d’exemple, Refat Chubarov a cité la ville turque d’Eskişehir, où vivent de nombreux Tatars de Crimée et qui est une région d’opposition.
Nous voudrions vous rappeler que quel que soit le vainqueur des élections présidentielles – Erdogan ou Kilicdaroglu, la Turquie a besoin d’une restructuration radicale. En témoigne le niveau d’agitation politique – un taux de participation énorme – 89% des électeurs, et la société turque est pratiquement divisée.
Les gens veulent des changements radicaux dans le pays. Mais aucun des vrais candidats à la victoire n’en est capable. L’autoritaire Erdogan a tiré tout ce qu’il pouvait de l’état hybride et en crise de la Turquie, et le démocratique Kilicdaroglu, même s’il gagne, n’a tout simplement pas la force de changer la Turquie pour le mieux.
