jeudi, mars 28, 2024
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Une coalition de perdants. Alliés de la Russie : qui sont-ils ?

“Les plans de l’Occident pour isoler la Russie en nous entourant d’une frontière sanitaire ont échoué”, s’est plaint récemment Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. “Nous renforçons les relations de bon voisinage… avec la majorité internationale.”

À première vue, Lavrov a raison. Le 23 février 2023, la veille du premier anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine, 39 pays ont refusé de soutenir une résolution de l’ONU condamnant l’invasion. Malgré les sanctions imposées par l’Amérique et ses alliés, l’économie et le commerce russes résistent étonnamment bien. Lavrov collectionne volontiers les miles aériens vers les capitales étrangères.

Sur le papier, l’influence géopolitique de la Russie semble impressionnante. Ses troupes et ses mercenaires sont stationnés dans au moins 16 pays. Certains soutiennent des autocraties amies, comme celles du Mali et de la Syrie. D’autres soutiennent les “conflits gelés”, comme la Géorgie, à l’intérieur et à l’extérieur de l’OTAN. Au cours de la dernière décennie, la Russie a représenté plus de la moitié des importations d’armes vers 22 pays différents, y compris des pays aussi importants que la Chine et l’Inde. A l’ONU, la Russie bénéficie du soutien ou, du moins, de l’abstention utile lors du vote de dizaines de pays.

Les ressources naturelles sont son pouvoir. Dans la décennie précédant l’invasion, la Russie était le principal fournisseur de gaz naturel de plus d’une douzaine de pays, lui donnant une arme énergétique qu’elle n’a pas hésité à utiliser contre l’Europe : en 2005, 2009 et l’année dernière. Dix pays produisent l’essentiel de leur électricité à partir de réacteurs nucléaires construits par la Russie ou coopèrent étroitement avec elle dans le domaine de la technologie nucléaire.

La résilience diplomatique de la Russie fait que de nombreux Occidentaux se tordent les mains. Peter Frankopan, professeur d’histoire à l’Université d’Oxford, a récemment écrit que l’indignation occidentale et la flambée des prix de l’énergie transformaient le système international en faveur de la Russie. Les journaux, les groupes de réflexion et les experts déplorent que l’Occident n’ait pas réussi à isoler la Russie ou à convaincre un grand nombre de pays en développement. Cependant, les données recueillies par le magazine The Economist sur un large éventail d’activités militaires, économiques et diplomatiques – le soi-disant “indice des amis de Poutine” – montrent une image légèrement plus floue.

Cet indice examine 11 mesures différentes du soutien ou du potentiel coercitif dans trois grands domaines.

Traduit de l’anglais par Victoria O. Romanchuk

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