Le 20 juillet, l’ambassadeur de la République kirghize en Ukraine, Idris Kadyrkulov, a été convoqué au ministère ukrainien des Affaires étrangères après des informations selon lesquelles le Kirghizistan aidait la Russie à contourner les sanctions.
Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, l’ambassadeur a été convoqué “afin d’obtenir des explications concernant des informations sur l’utilisation de la juridiction du Kirghizistan pour contourner les sanctions contre l’État agresseur de Russie, en particulier la fourniture de produits à double usage et de composants et produits de haute technologie pouvant être utilisés pour la fabrication d’armes”.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a attiré l’attention du diplomate sur le fait que la République kirghize, en tant que membre de la communauté mondiale, doit être responsable du respect de la politique internationale de sanctions contre la Russie.
Il a été souligné séparément que la réexportation du territoire du Kirghizistan vers la Fédération de Russie de marchandises pouvant être utilisées pour équiper du matériel militaire sera considérée par la partie ukrainienne comme des actions hostiles visant à soutenir la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.
On se rappellera que le Washington Post rapportait que Moscou cherchait des partenaires prêts à l’aider à contourner les interdictions de fourniture de drones chinois et d’électronique allemande. L’un des pays qui aide le plus activement l’agresseur est le Kirghizistan.
Après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par le Kremlin, le Kirghizistan est devenu une plaque tournante pour les entreprises d’import-export qui font des affaires principalement avec la Russie. Les entreprises profitent d’une augmentation des ventes de produits chinois et européens sous sanctions, des drones et des pièces d’avion aux lunettes de visée et aux circuits de bombes. Dans le même temps, la plupart de ces biens sont livrés par voie terrestre à des entreprises en Russie, a déclaré un haut responsable américain au courant de la situation.
Après des mois de visites infructueuses dans la capitale kirghize de Bichkek par des diplomates américains et européens, l’administration Biden prépare de nouvelles mesures économiques pour faire pression sur le pays afin qu’il mette enfin fin au commerce avec le Kremlin. Dans le même temps, les sanctions ou “liste noire” pourraient être complétées par des entreprises kirghizes dès cette semaine.